Conservation des peaux

Les peaux fraîches vont être salées afin d’être conservées. Le salage a pour but d’éliminer l’eau des tissus et ainsi de ralentir le développement des micro-organismes présents et leur action de putréfaction. Du sel de mine grossier de granulométrie de 2 à 3 mm de diamètre est utilisé auquel des agents antiseptiques peuvent être additionnés. Lors du salage, les peaux peuvent perdre jusqu'à 10 % de leur poids en eau. Les peaux sont empilées de façon à faciliter l’écoulement de la saumure dans un local avec une humidité relative de 70 % à 90 %. La température est maintenue aux alentours de 10°C pour améliorer la conservation des peaux.

Les peaux sont généralement collectées par des négociants qui vont les trier suivant leur provenance, leur taille, leur qualité.

Afin de leur assurer le meilleur mode de conservation, salé fraîche, salé séché ou pré-travaillé, picklé, tanné.

 

Travail de rivière

Pour des raisons environnementales, de coût de transport, divers stades d’achat sont possibles pour débuter la fabrication.

Sur picklé (conservation acide que l’on peut comparer à nos conserves de cornichons). Un dégraissage préliminaire sera nécessaire avant l’opération de tannage qui pourra être minéral ou végétal. Après cette opération, un travail de retannage sera effectué afin de faire acquérir à la peau des caractéristiques techniques spécifiques suivant son utilisation finale.

A ce stade, elles peuvent être séchées, palissonnées puis stockées en vue d’une utilisation ultérieure.

Puis retour au bain pour être nourries et teintées. A ce stade, la définition finale de la peau est choisie, chaussures, vêtements, maroquinerie, ameublement.Elle est mise au vent (essorage, étirage, mise à plat) et séchée. S’en suivra le palissonage qui est une opération d’assouplissement et de mise à plat. La peau est prête à entrer en courroierie

 

Corroyage

Pour une mise à l’épaisseur. Derayage, refente (pour une utilisation velours, stretch). S’en suit un ponçage pour une meilleure présentation du côté velours, un foulonage à sec et un dépoussiérage. Un retaillage sera souvent nécessaire avant d’aborder le dernier stade de fabrication.

 

Finissage

La peau pourra être : pleine fleur, velours (façon chamois), guttée ou stretch (application sur un support textile plus ou moins élastique), fleur, croûte (sous produit de refente).Souvent, à tous les stades de la fabrication, la peau sera classée afin d’optimiser sa destination finale et son meilleur rendement quantitatif. Il ne reste plus qu’à la mesurer, l’emballer et l’expédier.

 

À cette étape, le cuir va acquérir des propriétés spécifiques, notamment sur la texture et son aspect. Ces propriétés permettront d’uniformiser les cuirs issus de la production. Selon les utilisations, on distingue les finissages suivants :

Aniline : il met en valeur la surface du cuir en le recouvrant d’un produit transparent. C’est un cuir qui a un très bel aspect, mais dont l’entretien demande une attention particulière.

Semi-aniline : le cuir est couvert d’une couche de pigment légèrement opaque et d’une couche de produit translucide, ce qui permet de cacher de petits défauts.

Pigmenté : le cuir est recouvert uniquement d’une couche de pigments opaques. Il est facile d’entretien et peu sensible à l’eau.

 

Il n’est pas rare de rencontrer des peaux qui entre leur pays d’origine et leur destination finale ont faire parfois deux fois le tour du monde.